Ce livre propose un sélection d’articles signés de Michael Connelly alors que celui-ci était chroniqueur dans le Los Angeles Times et dans le South Florida Sun-Sentinel.
Ces articles ont été rédigés entre 1984 et 1992 alors que Michael Connelly n’est pas encore l’auteur de polar mondialement reconnu qu’il est aujourd’hui. On y trouvera cependant ce qui est devenu sa marque de fabrique : un attachement profond aux aspects humains d’une enquête. C’est avec beaucoup de détails sur les enquêteurs et un profond respect pour le travail de flic que Connelly main armés.
Par contre, ce qu’on y trouvera pas, c’est le sens du rythme. Le livre est mal fichu, car pour une même affaire, ce sont plusieurs articles qui sont proposés. Et évidement, chaque article restitue le contexte, présente les protagonistes et les enjeux de l’affaire. Or ces éléments nous ont déjà été apportés par le premier article de chaque affaire. C’est donc très répétitif et monotone. C’est très étrange d’avoir fait un tel choix... Un seul article par cas aurait suffit. Cela aurait rendu l’ensemble beaucoup plus nerveux. Là il faut reconnaitre que le livre m’a glissé des mains plusieurs fois. En plus les affaires traités sont assez banales. Bref on s’ennuie vraiment beaucoup. Si il y a un livre de Michael Connelly à ne pas acheter, c’est celui ci !
L’introduction signée par Connelly reste toutefois intéressante. Il y explique comment son travail de chroniqueur judiciaire a été la genèse de son œuvre de romancier, sa façon de travailler et le cheminement qu’il l’a conduit à créer le personnage de Harry Bosch. Pour ces quelques pages, et si vous êtes un fan de Michael Connelly, le livre mérite d’être emprunter à la bibliothèque. Pour le reste, passez votre chemin, vous ne perdrez rien à zapper cette arnaque éditoriale. C’est un peu comme si vous achetiez un mauvais enregistrement de Michael Jackson chantant sous la douche.
L’INSPECTEUR DU LAPD DONNE DES DÉTAILS SUR LA FUSILLADE FATALE
Selon l’avocat des droits civils, ce policier témoigne en tant qu’accusé dans un procès où il est soutenu que la SSE a tué trois cambrioleurs non armés Dans le témoignage de trois heures qu’il a donné ce mercredi devant une cour fédérale,un officier de police de Los Angeles a décrit dans de sinistres détails la fusillade au cours de laquelle lui et d’autres policiers ont tiré trente-cinq fois sur quatre cambrioleurs, devant un McDonald’s de Sunland, et en ont tué trois et blessé le quatrième.
L’inspecteur John Helms dit avoir tiré six fois avec sa carabine et trois avec un pistolet après avoir vu un des bandits s’échapper de sa voiture une arme à la main et un deuxième en brandir une autre à l’intérieur du véhicule. Plus tard, la police devait découvrir que les armes utilisées par les voleurs pendant l’incident du 12 février n’étaient que des copies d’armes véritables, des pistolets. à plombs.
« Je cherchais le moindre signe indiquant que ces hommes essayaient d’accepter leur arrestation, a-t-il déclaré en se référant à l’événement. Mais je n’ai rien vu [qui témoigne d’un désir de se rendre]. »
Le témoignage de Helms survient au cours d’un procès en violation des droits civils qui dure déjà depuis plusieurs mois et a été intenté par le rescapé et les familles des trois tués.
Les plaignants affirment que les neuf policiers qui ont ouvert le feu l’ont fait sans sommation et sans avoir été provoqués et que cette utilisation excessive de la force a violé leurs droits. Pour eux, ces policiers, qui sont tous membres de la SSE, font partie d’un « escadron de la mort » qui s’en prend tout spécialement aux suspects d’actes criminels afin de les exécuter.
Le rescapé de la fusillade, Alfredo Olivas, a déjà témoigné que les bandits avaient rangé leurs pistolets à plombs dans le coffre de leur voiture après le cambriolage et qu’ils n’étaient donc pas armés lorsqu’ils se sont fait tirer dessus. Plusieurs policiers ont ensuite témoigné brièvement que, tout au contraire, ils les avaient vus brandir des armes, ce qui a déclenché la fusillade.
Maintenant que nous sommes dans la phase défense du procès,les policiers témoignent longuement sur l’incident et disent pourquoi ils ont ouvert le feu.
Apparemment étranglé par l’émotion à certains moments de sa déposition, Helms a dit aux jurés que, pour des raisons de tactique et de sécurité, les policiers ne pouvaient pas arrêter les bandits avant que ces derniers ne quittent le McDonald’s après avoir dévalisé la gérante qui se trouvait seule à l’intérieur.
Sitôt les quatre hommes montés dans leur voiture garée dans la rue, quatre véhicules de la SSE leur ont barré toute possibilité de s’échapper.
Le lundi 1er août 2011, par
Modification de l'article le : 22 juillet 2012.
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