L’histoire
Sam Ventura (quel nom ridicule) est un trader rangé des voitures. Après avoir spéculé comme un goret pendant des années, et avoir tout sacrifié à sa quête du dividende lucratif et de la spéculation juteuse, le voilà sans le sou. Un mauvais timing sur la bulle des valeurs internet et adieu, veau, vache, cochon, couvée. Sam est plumé.
Depuis ce fiasco, Sam est consultant et ne spécule plus. Depuis 8 ans. Seulement voilà, Un trader ne meurt jamais et le démon du vice capitaliste reprend le dessus. Sam veut refaire fortune.
Ok mais c’est bien ?
Ce qui m’a intéressée c’est le mécanisme de l’effet de levier qui est bien expliqué et qui permet à Ventura de se relancer avec une mise de départ très réduite (cinq mille euros). Je ne mettrai pas mes billes dans une telle moulinette, mais c’est beau à voir.
Autre point instructif, c’est la psychologie du trader, ces types là sont des parieurs et il y a finalement assez peu de différences avec ceux qui jouent au tiercé, à part les sommes en jeu bien sur.
Au fond ce qu’on comprend à la lecture de ce livre, c’est que l’être humain étant capable de se projeter dans l’avenir, et de faire des hypothèses sur ce qu’il nous réserve. Et on le fait tous. Si on me dit que le fioul va augmenter, je vais remplir la cuve de ma chaudière au plus vite. Logique. Quelle différence y a t-il alors avec celui qui achète des titres à un instant T, parce qu’il pense que c’est le meilleur moment ? Aucune, probablement. La cupidité c’est humain.
Du coup les politiques qui bombent le torse en se jurant de mettre fin à la spéculation me semblent des utopistes ou des malhonnêtes. On ne fait pas des lois pour empêcher les gens d’acheter ou de vendre maintenant parce qu’ils font le pari que plus tard ce sera moins avantageux. Je vois pas comment réguler ça moi.
Mais c’est un autre débat. D’un point de vue littérature, Un trader ne meurt jamais est un témoignage intéressant, qui a l’avantage d’être court et pas désagréable à lire, même si on est loin d’un prix Nobel de littérature et que le style est un peu plat.
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