Le château de Malevil dont la profondeur des caves à permis aux compagnons du narrateur de survivre, est l’endroit central du roman. C’est aussi une des jolies trouvailles du livre, mêler un univers post apocalyptique digne du roman "la route" de Cormac McCarthy, à un décor médiéval. Cette enceinte fortifiée permet aux habitants non seulement de survivre au feu nucléaire mais aussi, de se protéger des autres groupes de survivants.
Malevil pourtant n’est pas réellement un livre de science fiction, il s’éloigne rapidement du thème une fois le décor planté. Ce qui intéresse Robert Merle c’est un questionnement sur la société et en cela je le définirai plutôt comme une robinsonnade. Comme les héros de l’île mystérieuse de Jules Verne, le groupe de réscapés va devoir reconstruire un embryon social capable d’assurer protection, survie, concorde et renouvellement de génération. La place des femmes, le modèle familial, le rôle de la religion et du politique dans cette nouvelle société deviennent alors des questions essentielles. Comment obtenir un consensus sur de telles questions lorsque le contrat social de la société préexistante n’est plus.
On ne peut pas s’empêcher, en lisant Malevil, d’imaginer ce qu’il faudrait faire d’un monde à rebâtir. Que sauvegarder ? Que changer ? Voici un roman qui fait réfléchir et qui en plus et écris de façon très accrocheuse : Beaucoup de rebondissement et deux narrateurs, le second contestant et nuançant ce qui est raconté par le premier. Ce livre reste pour moi un excellent souvenir.
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