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Absolument dé-bor-dée !

Bête et méchant, et puis pas drôle

De : Zoé Shepard
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Absolument débordée.... Voilà un livre que j’ai détesté et que je n’ai pas pris la peine de finir.

Le thème en deux mots

Après avoir réussit son entrée dans le fonction publique territoriale, Zoé Shepard se retrouve confrontée, une fois en poste, à un montre bureaucratique corrompu par une fainéantise généralisée. En outre ses collègues sont tous des imbéciles. Dans cet océan de compromissions qu’est son lieu de travail, Zoé Shepard surnage en étant la seule de sa collectivité a être doué de bon sens, d’efficacité et de cœur à l’ouvrage. La vertu a choisit le camp de la narratrice.

L’éditeur présente ça comme un essai

et les vessies pour des lanternes ?

Tous les poncifs sur la fonction publique y passe, mais il faut le reconnaitre, c’est ce qu’on venait chercher. Les mammouths font des cibles volumineuses et donc immanquables. Faut bien dire que parfois il y a un fond de vrai. Mais quand même... Certaines descriptions sont trop grosses pour être crédible. On y croit pas. Ce livre est outrancier du début jusqu’à la fin l’endroit où je me suis arretée....
Si les premiers mots amusent, après 150 pages d’imposture binaire j’ai laissé tomber la talentueuse et vertueuse fonctionnaire. Ce qui est le plus gênant dans ce texte, c’est le mépris total de la narratrice à l’égard de ses collègues. Tous des cons... sauf elle. J’imagine l’ambiance autour de la machine à café après la parution du livre :
"Qui est Coconne ?"
"Où est simplet ?"

Non vraiment, ce livre ne me parle pas.

Quelques lignes...

Comme tous les lundis matin, le jeu du "c’est moi qui me ferai le plus mousser cette semaine" fait rage lorsque l’Intrigante l’interrompt froidement. Elle ne veut pas pas pourrir l’ambiance, nous annonce-t-elle, mais l’heure est grave. Lors d’une réunion dans un autre bâtiment, il a été impossible d’avoir du café, les assistantes de notre service refusant d’apporter le breuvage depuis notre bâtiment et les assistantes du bâtiment dans lequel se tenait la réunion refusant de préparer du café pour un autre service. Et elle espère bien trouver rapidement une solution à ce problème diplomatique de premier ordre qui, à entendre ses glapissements d’indignation, repousse la crise irakienne au rang de querelle sans importance.

Alors qu’on entend une mouche voler lorsque The Boss propose de lancer un groupe de travail, l’aréopage de dindes territoriales commence à se passionner pour La Grande Crise du Café. Les suggestions administratives fusent : doit-on préparer une note au DGS pour qu’il oblige l’odieux service à préparer des boissons chaudes pour les participants ? Pourquoi ne pas commander via les Marchés publics une cafetière supplémentaire dans un sac à roulettes pour le transporter d’un bâtiment à l’autre ? Faut-il exiger un déménagement à un autre étage disposant d’une salle de réunion plus grande ?

The Boss tente de calmer la crise du mieux qu’il peut, puis se tourne vers le Bizut pour procéder comme il se doit à son intronisation dans ses fonctions de "on ne sait pas trop quoi, puisque le poste qu’on voulait vous refiler n’est finalement pa libre" Après quelques mordillements de lèvres nerveux, The Boss finit par présenter la nouvelle recrue comme un "chargé de mission coopération".

Je crois que ça lui est venu comme ça, quelques secondes avant qu’il ne présente officiellement le Bizut. Probablement une muse administrative qui, suivant l’exemple du Grand Chef Sioux, s’est consciencieusement avinée avant de venir en réunion et de susurrer l’appellation à The Boss.

Pendant qu’il trouve des arguments à ce nouveau gaspillage des deniers publics, le Bizut, véritable publicité du Locked-in syndrome, semble désireux de repousser les limites de l’immobilisme. à se demander s’il est réellement conscient de ce qui se passe autour de lui.

Le lundi 18 juillet 2011, par AJL
Modification de l'article le : 19 juillet 2011.

Réactions

  • visiteurs

    Absolument dé-bor-dée !

    par pichenette - 5 septembre 2011 20-42

    On a beaucoup parlé de ce livre à sa sortie. Je comprends ton déplaisir en lisant l’extrait : Cette volonté d’ironiser sur tout est déplaisante. Je l’aurais peut-être acheté en poche, ; merci de m’avoir évité cette erreur.

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  • Absolument dé-bor-dée !

    par Angelina Jelis - 7 septembre 2011 12-34

    Oui à mon avis tu peux passer ton chemin, y a beaucoup plus constructif à lire.

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    Absolument dé-bor-dée !

    par Charlot - 28 septembre 2011 21-26

    Super joli ton site, où as tu trouvé ton template ? l’as tu créé ? merci

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    • Absolument dé-bor-dée !

      par Angelina Jelis - 29 septembre 2011 14-40

      Merci beaucoup. Le tien par contre ne m’a pas beaucoup plu. Et du coup j’ai viré tes liens. Mais au moins j’ai pu découvrir ce qu’est la Kombucha, le Kéfir et l’alimentation vivante. C’est fun...

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    Absolument dé-bor-dée !

    par Choupi - 3 octobre 2011 12-58

    j’ai lu également ce livre et même si le style acerbe ne pas toujours touché, j’ai été moins catégorique en termes de critique.
    Ayant été moi-même pendant un temps à un poste avec pas grand choses à faire, je comprends qu’on puisse développer cet esprit. Je pense que c’est plus de l’humour qu’un complexe de supériorité ou un vrai mépris vis à vis de ses collègues.
    quand on arrive après un certains nombres d’années d’études, et la promesse d’avoir une belle carrière, on peut véritablement tomber de haut.
    je pense qu’elle a pris le partir d’en rire, plutôt que d’en pleurer.
    mais ce n’est que mon avis. :-)

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    Absolument dé-bor-dée !

    par DF - 9 janvier 2013 22-58

    Là, je vous rejoins... j’ai fini par arriver au bout, mais j’ai trouvé le ton arrogant au possible. Parmi les ouvrages qui parlent de la fonction publique et de ses petits travers, j’ai préféré d’autres choses, par exemple "D’un point de vue administratif" de Francis Mizio ou "Les nouveaux ronds-de-cuir" de G.-X. Culioli. Des lectures qui datent un peu...

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