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Deuil interdit

Cycle Harry Bosch - Etape 11

De : Michael Connelly
Traduit par : Robert Pépin
Titre original : The closers
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Becky, une jeune métisse de 16 ans est retrouvée assassinée non loin de chez elle. 17 ans plus tard, Harry Bosch réintègre la police et plus particulièrement la section des affaires non résolues. Son premier dossier sera celui de Becky. Cela devrait être facile car une trace ADN qui n’avait pas pu être exploitée à l’époque, est retrouvée sur l’arme du crime. Mais l’affaire va se révéler plus ardue que prévue.

Cold Case version Harry Bosch

Harry Bosch reprend du collier après trois ans de retraite. Un peu rouillé ? Pensez vous ? Toujours fringuant, il se lance à la poursuite d’une nouvelle crapule. Mais son retour n’enchante pas tout le monde, et ses rapports avec son ancien chef Irving sont toujours aussi tendus.

Du réchauffé ?

Autant le dire tout de go, celui ci n’est pas mon préféré. L’intrigue est franchement longue à se mettre en place, et pendant presque 300 pages l’enquête fait du sur place (assez inhabituel chez Connelly). Reste que la dernière partie du bouquin est assez réussie, et que dans l’ensemble c’est mieux que médiocre ; mais on est loin de « lumière morte ».

Quelques lignes...

Écoute, dit-il enfin. Je sais ce que tu penses même si tu ne le dis pas. Tu ne t’inquiètes pas que pour moi. C’est toi qui t’es décarcassée pour convaincre le chef de me reprendre. Crois-moi Kiz, je sais très bien qu’il n’y a pas que moi qui roule sur ce... pneu rechapé. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter, Kiz et tu peux dire au chef qu’il n’a pas besoin de s’inquiéter lui non plus. J’ai compris. Il n’y aura pas de problème. Rien ne vous pétera au nez à cause de moi.
-Bien Harry. Je suis contente de te l’entendre dire.
Il essaya de trouver quelque chose à ajouter pour la convaincre encore plus. Il savait que les mots ne sont jamais que des mots.
- Je ne sais pas si je te l’ai jamais dit, reprit-il, mais quand j’ai arrêté, au début ça m’a vraiment plu. Tu sais bien... ne plus être à la brigade et faire tout ce dont on a envie. Puis ça a commencé à me manquer et je me suis remis à travailler. Tout seul. Toujours est-il que j’ai commencé à marcher en boitillant.
- En boitillant ?
- Juste un peu. Comme si j’avais une semelle plus mince que l’autre à une chaussure. Comme si j’avais perdu l’équilibre.
- Ben... tu as vérifié tes chaussures ?
- Y avait pas besoin. Ce n’était pas mes chaussures. C’était mon flingue.

Il lui jeta un coup d’œil. Elle regardait droit devant elle, les sourcils ramenés en V profond dont elle le gratifiait si souvent. Il reporta les yeux sur la route.
- J’avais porté si longtemps une arme que ne plus l’avoir sur moi me déséquilibrait. Je n’étais plus droit.

Le vendredi 20 novembre 2009, par AJL
Modification de l'article le : 25 novembre 2009.