Accueil > Polars, livre noir & thriller > Traqués (Blood hunt)

Traqués

Rambo... hé ben, il est écossais

De : Ian Rankin
Traduit par : Daniel Lemoine
Titre original : Blood hunt
Partagez :

Gordon Reeves mène une vie aussi tranquille que possible, en tout cas pour un type dans son genre ; Ancien soldat d’élite, il gagne sa vie en organisant des stages de survie sur une petite ile écossaise. Jusqu’au jour où il reçoit un coup de fil en provenance des États Unis. Son frère s’est suicidé (c’est ça ouais...).

Une fois sur place, rien ne va plus. D’abord il apprend que son frère, journaliste, enquêtait sur un scandale lié à l’industrie chimique, et qu’il avait reçu des menaces. Ensuite il rencontre l’un des amis de son frère, persuadé que le suicide ne tient pas debout. Enfin il se rend compte qu’il est suivi, et puis ça s’accélère de page en page. Une traque implacable commence.

Si la dernière partie du roman est un peu ratée et vire lourdement à l’affrontement bourrin, les deux premiers tiers du livre sont vraiment bien. On y retrouve un peu le poète de Connelly : Deux frères, un suicide... hum hum, (mais Connelly a écrit son livre après celui de Rankin). L’ensemble est très prenant, bien fichu et donne envie de découvrir l’Écosse. Que voulez-vous de plus ?

Quelques lignes...

Il se tenait au bord de l’abîme, en fixant les profondeurs. Il en ressentait pas grand chose, seulement la brulure de ses poumons, une douleur humide à l’arrière des jambes. Il savait que fixer n’est jamais à sens unique. Que c’est réciproque. D’accord pensa-t-il, cesse de fixer, finis-en une bonne fois pour toutes maintenant. La chute, pensa-t-il... ce n’est pas la chute qui tue, c’est le sol qui se trouve à son terme. C’est la pesanteur, l’attraction fatale de la planète. Il y avait de l’eau au fond du ravin, la marée montante, la mer qui bouillonnait contre les parois verticales. Il entendait l’eau mais, dans la faible lumière du jour déclinant, c’était à peine s’il la voyait.

Il prit enfin une profonde inspiration et recula, étira sa colonne vertébrale. Il restait une heure d’ici au crépuscule : pas beaucoup de temps. Ils ne le trouveraient plus, dorénavant ; Il avait eu de la veine, environ soixante-quinze minutes auparavant, mais il estimait avoir droit à un coup de chance par mission.

Le jeudi 20 août 2009, par AJL
Modification de l'article le : 20 novembre 2009.