Anthony Aliso, producteur de cinéma véreux et joueur invétéré, est retrouvé mort dans le coffre d’une rolls. Tout laisse croire à un règlement de compte mafieux, à tel point que Harry Bosch en devient soupçonneux. Parallèlement l’attitude indifférente et détachée de l’épouse est suspecte.
Alors qu’il aurait du être à Las Vegas, Tony Aliso est retrouvé mort dans le coffre de sa rolls à Los Angeles. Pour Harry Bosch cela ressemble un peu trop à un crime mafieux, les spécialistes de la lutte anti-mafia ne semblent pas disposer à l’aider, et du côté de l’épouse, la nouvelle est accueillie avec une certaine indifférence. Le couple bat de l’aile et l’époux passe beaucoup de temps à Las Vegas, y fréquente les cercles de jeux et es prostituées. Règlement de compte ou crime passionnel, pour Harry le mobile est peu lisible. Il devra explorer les zones d’ombres de la ville du jeux pour dénouer ce mystère.
Sur cette enquête se greffe une intrigue amoureuse. Bosch y retrouve une certaine joie de vivre, il faut dire qu’il revient de loin et on l’avait laissé très affecté par son enquête précédente (cf le dernier coyote). Tant mieux pour lui, mais tant pis pour le roman. Harry Bosch amoureux et heureux, alors qu’il est l’archétype du héros solitaire, perd une bonne part de son intérêt.
Alors que penser de ce cadavre dans la rolls ? D’une part l’enquête en elle même n’est pas aussi captivante qu’a l’habitude, d’autre part la toile de fond sentimentale soldé par un final quasi-mièvre alourdi bien l’ensemble. Sans être totalement raté, car l’enquête intéresse malgré tout, ce livre reste un peu tiède. Pour voir Harry Bosch comme on l’aime, c’est à dire profondément habitué par la noirceur, il faut de temps en temps en payer le prix et lui accorder des phases de remissions. C’est indispensable à la cohérence du personnage.
Il ralentit en découvrant les véhicules rangés sur le bas-côté d’une route de gravier transversale. Deux voitures d’inspecteur et un véhicule de patrouille. Il gara sa Caprice juste derrière et descendit. Un agent en uniforme, seul était appuyé contre l’aile de la voiture de patrouille. Un ruban en plastique jaune servant à délimiter les lieux du crimes – on en consommait des kilomètres à Los Angeles – était tendu en travers de la route, entre le rétroviseur extérieur de la voiture de patrouille et le panneau planté de l’autre côté de la voie. On pouvait y lire, en lettre noire sur fond blanc et à peine visible sous le graffiti :
Voie d’accès au pompiers
Entrée interdite. Ne pas fumer
Un agent en uniforme, un costaud avec la peau rougie par le soleil et des cheveux blonds en brosse, se redressa en voyant approcher Bosch. Outre sa taille, la première chose que remarqua celui-ci fut sa matraque. Glissée dans un anneau, elle pendait à sa ceinture et l’extrémité qui servait à cogner était abimée, la peinture acrylique noire éraflée laissant apercevoir l’aluminium en dessous. Les combattants des rues affichaient fièrement les blessures de guerre de leurs matraques, comme un symbole, une mise en garde pas très subtile.
Le dimanche 27 septembre 2009, par
Modification de l'article le : 30 octobre 2009.
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