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Rendez-vous avec Rama

Un pillier de la SF

De : Arthur Charles Clarke
Traduit par : Didier Pemerle
Titre original : Rendez-vous with Rama
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Dans le cadre du concours pour gagner le livre de Michael Connelly, l’épouvantail, j’ai décidé de proposer des ouvrages de science fiction, qui est un genre qui me plait beaucoup. Mon premier conseil sera donc Arthur C. Clark et son Rendez-vous avec Rama qui a reçu de nombreuses distinctions (prix Nebula, prix Hugo, Prix British Science-Fiction).

Rendez-vous avec Rama et le premier d’une série de quatre romans, dont les titres sont Rama II, les jardins de Rama et Rama revellé. Alors que l’humanité s’est dotée d’un système de surveillance pour éviter surveiller l’activité des météorites qui risqueraient de s’écraser sur Terre, les capteurs des appareils s’affolent et détectent un astéroïde anormalement gros (plus de 50 kilomètres) auquel les scientifiques donnent le nom de Rama en hommage à la divinité hindoue, les mythologies gréco-latine ayant été épuisé à force d’y puiser des noms durant des années pour baptiser tel astre et telle planète.. Mais on réalise rapidement que sa forme est parfaitement cylindrique, et qu’il ne peut s’agir d’un simple objet naturel. Rama est un vaisseau. Une mission est envoyé à sa rencontre, et les hommes chargés de prendre contact vont réaliser que Rama, qui à première vue semblait sans vie, est habité.

Pour moi ce livre est bien meilleur que le très fameux 2001 l’odyssée de l’espace. On y retrouve ce qui fait la marque de fabrique de Arthur C. Clarke, à savoir la rigueur scientifique et un question philosophique sur la place de l’humanité dans l’univers. Le questionnement sur Rama, vaisseau apparemment vide, mais qui s’animent lorsque les hommes pénètrent à l’intérieur et qui semble « prêt à servir » est un mystère que j’ai trouvé passionnant. Pourquoi ce vaisseau est-il là, quel est son but, sa finalité. Sa présence est-elle le fruit du hasard ? Ce roman m’a passionné. Je vous souhaite bien du bon temps avec, il qu’il plaira à la plupart d’entre vous, j’en suis sur.

Quelques lignes...

DÉFENSE SPATIALE

Tôt ou tard cela devait arriver. Nécessairement. Le 30 juin 1908, Moscou échappa de peu - trois heures et quatre cents kilomètres - à la destruction, ce qui, à l’échelle de l’univers, ne constituait qu’une marge infime. De nouveau, le 12 février 1947,une autre ville russe frôla
d’encore plus près la catastrophe lorsque la seconde grande météorite du XXe siècle explosa à moins de quatre cents kilomètres de Vladivostock, produisant une déflagration rivalisant avec celle de la bombe à uranium récemment inventée.

A cette époque, les hommes étaient impuissants à se protéger des derniers obus perdus du bombardement cosmique qui, jadis, avait grêlé le visage de la Lune. Les météorites de 1908 et de 1947 avaient frappé des étendues sauvages et inhabitées ; mais, à la fin du XXe siècle, il ne restait sur Terre aucune région où pouvait se pratiquer sans dommage le céleste exercice de tir. L’espèce humaine s’était répandue d’un pôle à l’autre. Et donc,
inévitablement...

A t h 46 G.M.T., au matin du 11 septembre, au cours de l’été exceptionnellement beau que connut l’année 2077, la plupart des habitants de l’Europe furent éblouis par une boule de feu apparue au levant. En quelques secondes, elle fut plus brillante que le soleil et, tandis
qu’elle parcourait le ciel - initialement dans un silence total , elle laissait derrière elle un panache bouillonnant de poussière et de fumée.

Ce fut au-dessus de l’Autriche qu’elle commença à se désintégrer, provoquant une série d’ondes de choc d,une violence telle que plus d’un million de personnes subirent des dommages irréversibles de l’ouïe. Ceux-là eurent de la chance.

Se déplaçant à cinquante kilomètres par seconde, un millier de tonnes de roc et de métal percuta les plaines de l’Italie du Nord, détruisant, en quelques secondes incendiaires, le labeur des siècles. Les villes de padoue et de Vérone furent balayées de la surface de la Terre. Et ce qui restait des gloires de Venise s’enfonça pour toujours sous la mer lorsque les eaux de l’Adriatique envahirent en tonnant les terres après ce coup de marteau venu de l’espace.

’ Les morts furent six cent mille, et il y eut pour plus de mille milliards de dollars de dégâts. Mais la perte subie par l’art, l’histoire, la science - par l’espèce humaine et pour l’éternité - déjouait toute évaluation. C’était comme si une gigantesque bataille avait été livrée et perdue en un seul matin ; et peu nombreux furent ceux qui se réjouirent, tandis que retombaient lentement les poussières de la catastrophe, de ce que le monde entier assisterait pendant des mois aux plus fastueux levers et couchers de soleil depuis le Krakatoa.

Passé le premier choc, l’humanité réagit avec une détermination et un ensemble qu’aucune époque antérieure n’avait pu connaître. On savait qu’un tel désastre pouvait ne pas se reproduire avant un millier d,années, mais aussi qu’il pourrait survenir dès le lendemain. Et que la prochaine fois, les conséquences seraient peut-être encore plus graves.

Qu’à cela ne tienne : il n’y aurait pas de prochaine fois. Une centaine d’années plus tôt, un monde beaucoup plus ,pauvre, doté de ressources considérablement plus faibles, avait dilapidé sa richesse à essayer de détruire les armes suicidaires lancées par l’humanité contre elle-même. L’effort n’avait jamais abouti, mais les leçons apprises à cette occasion n’avaient pas été oubliées. Elles pouvaient à présent servir une cause plus noble, et sur un
plan infiniment plus vaste. Aucune météorite, de taille à provoquer une catastrophe, ne serait plus susceptible de rompre les défenses de la Terre.

C’est ainsi que commença d’exister la Défense spatiale, ou encore projet Spaceguard. Cinquante ans plus tard, et dans des circonstances que n’auraient. pu envisager aucun de ceux qui l’avait conçu, son existence se trouva justifiée.

Le mercredi 30 juin 2010, par Tom Peyssoux
Modification de l'article le : 30 juin 2010.

Réactions

  • Rendez-vous avec Rama

    par Angelina Jelis - 5 juillet 2010 14-37

    Merci pour ta participation. Visiblement la SF a moins la côte que les fautes d’orthographes ; mais bonne chance tout de même ;-). Je n’ai pas lu celui-ci mais j’avais bien aimé 2001, l’odyssée de l’espace. Plus que le film en tout cas

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  • visiteurs

    Rendez-vous avec Rama

    - 12 septembre 2010 16-29

    Merci pour ce billet, j’ajoute votre blog à mes favoris. D’habitude je ne commente jamais les blogs, même si leur contenu est excellent, mais là le vôtre méritait vraiment mes éloges !
    Paola :)

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    • Rendez-vous avec Rama

      par Angelina Jelis - 12 septembre 2010 18-43

      Merci pour la sincérité de vos compliments, je serais très attentive à votre retour sur ce blog.

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