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jeudi 7 octobre 2010
Dans La défense Lincoln, Michael Connelly a créer une nouveau héros : Mickey Haller, un petit avocat crapuleux cynique et roublard. Habitué à défendre les récidivistes, Haller ne se pose pas de questions : Un bon client et un client qui paye, et un récidiviste et une client fidèle . Mais alors que lui échoit l’affaire Roullet, Michael Haller y voit l’affaire qui va le rendre riche. Mais à quel prix ?
Dans La défense Lincoln, Michael Connelly a créer une nouveau héros : Mickey Haller, un petit avocat crapuleux cynique et roublard. Habitué à défendre les récidivistes, Haller ne se pose pas de questions : Un bon client et un client qui paye, et un récidiviste et une client fidèle . Mais alors que lui échoit l’affaire Roulet, Michael Haller y voit l’affaire qui va le rendre riche. Mais à quel prix ?
Richissime mais accusé d’avoir défiguré une prostituée, qu’il projetait de violer et de tuer, Louis Roulet, choisi contre tout attente notre héros pour le défendre ; il clame son innocence mais choisit Michael Haller pour le défendre. étonnant. Haller est plutôt habitué à défendre les tocards sans le sous, mais sont rarement innocents. Pour Haller cette affaire sent le jackpot. Seulement voilà, Roulet est plus coupable qu’il en a l’air et le choix de son avocat n’est pas le fruit du hasard. Que cache Louis Roulet ? Les premiers indices tendent à montrer qu’il n’y est pour rien et qu’il serait le pigeon d’une machination ; son attitude reste pourtant trouble.
Connelly réussit à rendre le personnage de Haller sympathique malgré sa prétention, sa suffisance, sa roublardise et son manque évident de scrupule. L’appât du gain le pousse à défendre n’importe qui, accusé de n’importe quoi. Son indéfectible énergie le sauve pourtant et permet de ne pas s’appesantir sur ces défauts. Au final l’identification au héros reste possible, ce qui n’était pas évident sur le papier.
Connelly réussit aussi un bouquin sans fioritures ni effet de manches, sans poursuite en voitures, sans déverser des litres d’hémoglobines. A une époque où la surenchère d’actions et de rebondissements règne en maitresse, c’est appréciable. Comme dans ses autres livres, la solution vient du dossier. C’est en se l’appropriant que ses héros réussissent à résoudre les énigmes. Un pur petit jeu d’observation et de reflexion.
Enfin et surtout, l’intérêt du livre tient dans l’écosystème dans lequel le héros se débat. On reste à Los Angeles et on l’explore à fond. D’abord journaliste, Connelly est un fin connaisseur du système judiciaire et policier de l’État de Californie. Dans ses ouvrages il en décortique les rouages, et nous en dévoilent les us et coutumes d’une façon passionnante. Les polars de Connelly suintent le réalisme. C’est bien sur moins spectaculaire qu’une fiction pure, mais c’est ce qui fait tout le sel de ses livres.